Essai, théâtre, littérature... 5 livres pour nourrir votre réflexion spirituelle durant le Carême

Vivre avec l'irréparé
d'Isabelle Le Bourgeois
Éd. Albin Michel, 240 p. ; 17,90 €.

Que faire des accidents et des échecs dont nos vies sont criblées, à rebours des idéaux de perfection et d'accomplissement que la société impose? Accepter la réalité de l'irréparé – voire de l'irréparable – c'est entrer dans le vif du sujet: prendre au sérieux (ou pas) la promesse d'un Dieu « qui ne craint pas l'irréparé dans la Création et l'assume en Jésus ressuscité ». Religieuse et psychanalyste, l'autrice explore les abîmes de nos destinées avec une plume nourrie par ses années d'écoute à l'hôpital, en prison ou dans son cabinet. D'où il ressort que « nos blessures, nos fêlures compagnes de nos vies terrestres sont inscrites dans le temps, et que ce temps appartient à la Promesse ». Une prose charnelle, le goût du risque, un sérum d'espérance!

S. L.

Akedia. Le diable au désert
d'Adrien Candiard
Éd. du Cerf, 60 p. ; 9 €.

Ce jeune auteur dominicain à succès propose une habile réflexion sur la vie spirituelle et ses défis. Sous la forme d'un dialogue impromptu entre deux hommes poussés au désert (un maître et son disciple? un fidèle et celui qui le tente?), cette méditation rappelle que le goût du renoncement au nom de la foi doit lui aussi être évangélisé par le Christ. Le texte est mis en scène et joué à Paris par Francesco Agnello.

D. L.

Je vais entrer dans un pays
de Guillaume Marie
Éd. Corti, 80 p. ; 15 €.

Saint Benoît-Joseph Labre, vagabond pèlerin mort à Rome à 35 ans, en 1783, au bout d'un ardent chemin de pénitence, continue à fasciner. L'auteur d'abord, qui s'engage avec pudeur dans le portrait du beau jeune homme « qui voulait de l'amour, quelque chose d'intense », et « se mettait à l'écoute de la grande joie des êtres ». Et d'autres encore, qui reconnaissent dans le marginal « très sale et très lumineux » un témoin de l'invisible.

C. C.

Apprendre à prier. L'essentiel de « l'art de la prière »
de Xavier Accart
Éd. Emmanuel, 188 p. ; 16 €.

Une foi élémentaire, mal assurée, voire implicite, suffit pour se tourner vers Dieu et prier. Mais persévérer sur cette voie vivifiante passe par le soutien d'autres croyants et leur expérience. L'art de la prière se forge en fréquentant les Écritures, en célébrant la liturgie avec d'autres. Ces pages, parfois doctes, balisent avec sûreté le long chemin de la prière personnelle.

C. C.

Briser les liens du mal. Avec les pères de l'Église
de Gilles Jeanguenin
Éd. Artège, 192 p. ; 14,90 €.

En une soixantaine de petits chapitres, l'auteur, prêtre et oblat bénédictin italien, propose autant de conseils spirituels tirés de l'enseignement des premiers évêques, moines, théologiens de l'Église. Une nourriture spirituelle simple et forte pour mener le bon combat de la foi contre le mal. Une manière pédagogique pour redécouvrir la richesse de cet enseignement traditionnel.

D. L.