Renaissance des chemins

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Par  La rédaction

Publié le 11/04/2014 à 11h02
Mise à jour le 18/09/2023 à 14h39

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Renaissance des chemins
© Yvon Boelle
Renaissance des chemins
Reprenant l’antique chemin des Sept Saints en 1962, l’abbé Yves-Pascal Castel a contribué à réveiller la mémoire du pèlerinage endormie. Des foules enthousiastes allaient bientôt s’engager dans son sillage.

En 1994, trois Saint-Politains créaient l’association Les Chemins du Tro-Breiz : Philippe Abjean, ancien professeur de philosophie, attaché culturel à la mairie de Saint-Pol-de-Léon ; Gilles Le Marec, directeur de l’Association du pays du Haut-Léon ; et Michel Daniélou, professeur d’histoire au lycée Notre-Dame-du-Kreisker.

Le défi qu’ils relevèrent était à la hauteur de leur ambition : « Le Tro Breiz, affirmaient-ils sans barguigner, deviendra un Saint-Jacques-de-Compostelle breton. » Ils envisagèrent alors d’entraîner à leur suite des pèlerins pour effectuer un Tour de Bretagne passant par les sept cités épiscopales, à raison d’une étape annuelle.

Dès la première année, la petite équipe rassembla 600 marcheurs (au lieu des 150 attendus) qui relièrent Quimper à Saint-Pol-de-Léon, où ils firent une entrée triomphale au milieu de 7 000 personnes.

Les années suivantes, les rangs des pèlerins grossirent encore. Un millier en 1995, ils furent 2 500 en 2000. Si bien que ce premier Tro Breiz collectif mobilisa près de 10 000 personnes entre 1994 et 2000. Le second « tour » s’est achevé en août 2009 par l’étape Quimper - Saint-Pol-de-Léon. Et en 2010, plus d’un millier de pèlerins relièrent Sainte-Anne-d’Auray à Nantes, cité des ducs de Bretagne. Le lundi 1er août 2011, un nouveau tour commencera au départ de Tréguier…

Pèlerins individuels

Il est difficile de connaître le nombre de pèlerins qui accomplissent individuellement le Tro Breiz, du fait du manque d’hébergements spécifiques qui permettraient de les recenser. Un hospitalier installé sur le chemin du Tro Breiz, Ronan Pérennou, en accueille une vingtaine par an. Des Canadiens ont accompli ce parcours en 2009, ainsi qu’un malade atteint de la maladie de Parkinson. Quelques autres pèlerins se sont également signalés à l’association Les Chemins du Tro Breiz.

Les motivations des trobreiziens sont diverses : attrait de la randonnée, immersion en pleine nature, découverte du patrimoine breton, et également, bien sûr, motivations spirituelles. Rappelons à ce sujet, en clin d’œil, le fameux dicton selon lequel tout Breton qui n’accomplit pas le Tro Breiz de son vivant devra le faire après sa mort en avançant tous les sept ans de la longueur de son cercueil… Ce à quoi Philippe Abjean, ancien président de l’association Les Chemins du Tro Breiz , ajoutait : « Selon la taille, cela pouvait représenter jusqu’à 77000 ans de purgatoire ! »

On peut penser que, lorsque le balisage sera achevé ( l’association Les Chemins du Tro Breiz parle d’« itinéraire permanent »), le nombre des pèlerins augmentera. Alors… ceux qui aiment la solitude ne doivent pas trop attendre pour « boucler la boucle » !

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