"GR20 : J’ai renoncé à poursuivre ma randonnée"

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Publié le 24/09/2023 à 18h00
Mise à jour le 25/09/2023 à 14h24

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j'ai renoncé à poursuivre ma randonnée
© Kristyna / Stock Adobe

Le GR20 traverse la montagne corse et s'étale sur 180 km.

Cet article est paru dans le magazine Le Pèlerin - Abonnez-vous

Chaque semaine, vous partagez votre expérience de vie en répondant à la lettre d’un lecteur. Notre chroniqueuse Blanche de Richemont éclaire la problématique et donne des pistes pour la résoudre.

J’ai renoncé à poursuivre ma randonnée

Marcher sur le GR20 en Corse était mon projet depuis plusieurs années. Cet été, je me suis lancé, sur la partie sud, réputée moins difficile que les étapes du nord. Quarante-huit heures après mon départ, j'ai commencé à me sentir très nauséeux. Coup de chaud ou début de gastro… je me suis vite senti trop faible pour continuer. Ma randonnée sur le GR20 s'est arrêtée là. Depuis, je me demande si j'ai pris la bonne décision ou si j'ai manqué de persévérance.

Louis, 49 ans

BLANCHE DE RICHEMONT
© Bruno Lévy pour Le Pèlerin

Le point de vue de Blanche de Richemont, écrivaine voyageuse

Cher Louis, je ne sais pas s'il y a de bonnes ou de mauvaises décisions. Il y a seulement celle que l'on prend et qui, à ce moment-là, est juste, car elle est celle qui s'impose. Au lieu d'avoir des regrets, vous pouvez apprendre de ce que vous avez vécu. Pourquoi vous êtes-vous senti si faible alors que vous réalisiez un rêve? Qu'est-ce qui vous a poussé à tout arrêter? Ce n'est pas forcément bon de continuer à tout prix en s'imposant de la souffrance. En revanche, il me semble nécessaire d'aller au bout de ce qui nous met en chemin. C'est-à-dire poursuivre votre route où que vous soyez, quoi que vous fassiez. Que chaque jour soit un pas de plus, sur le GR20 ou chez vous. Vous pourrez aussi y retourner l'année prochaine. Et si vous vous sentez encore faible, simplement vous arrêter. Prendre le temps. Ne pas rentrer mais rester jusqu'à ce que vous vous sentiez mieux. Peu importe le nombre de jours où l'on marche, l'essentiel est d'entrer dans le voyage et vivre ce qu'il a à nous apprendre, même dans l'immobilité. Si vous voulez persévérer, recommencez autrement. Vous n'avez pas manqué de persévérance, ce n'était simplement pas la bonne heure pour ce bonheur-là.


Quand faut-il abandonner en randonnée ? Les réponses des lecteurs

Les réponses de nos lecteurs.

  • Faire preuve de sagesse. Je souhaite partager ma solidarité de marcheuse: vous avez bien fait de vous arrêter. C'est un signe de sagesse et d'intelligence. Avec une amie, nous avons randonné cet été le long des gorges de la Dordogne, un itinéraire magnifique, mais très pentu. Nous avons raccourci le parcours, sans regret, malgré une petite déception. C'eut été dommage de faire appel aux pompiers. De belles randos vous attendent encore!

Marie-Odile

  • Rentrer sain et sauf. Randonneur chevronné, je vous confirme que faire demi-tour est difficile et demande du courage. Car on le vit comme un échec, surtout quand l'objectif nous tient vraiment à cœur. Mais même quand on est bien préparé, on peut être amené à rebrousser chemin, car il y a toujours des imprévus. Envisager dès le départ cette éventualité aide à la voir moins comme un échec que comme une réussite à rentrer sain et sauf.

Thierry

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